La nuit tous les vers sont gris
La nuit je danse
dans le venelles de ma vie
où des tambours en folie
martèlent l'absence
La nuit je tombe
à travers des portes closes
Je me désenglue de la prose
d'un bien triste monde
La nuit je fuis
immobile flèche tendue
sur un arc bandé aux nues
j'épingle l'ennui
La nuit je meurs
sous la voûte craquelée
d'un plafond étoilé
j'élis ma demeure
La nuit je vis
de vers rimés audacieux
qui périssent silencieux
à mesure que j'écris
Au matin reparu
je souffle sur les cendres
du souvenir encore tendre
de leur splendeur nue
réédition de septembre 2009 (texte présent dans le recueil "Des feuillets des mots vrais" édité par les éditions du Petit Pavé.)