poemes
Balade écossaise 2
Le vent sentinelle effiloche la robe frangée d'un saule moussu Un vieil écossais au kilt flanelle exposant aux muses son calice écorcé Aux notes bossues des cornemuses émoussés Philippe Cougé édition du 04 janvier 2011 (première édition)
Balade écossaise
J'inocule en métastases sublimes des vers au parfum d'ardoise Je tisse des rêves turquoises en grossières quenouilles J'écosse des galets en pointillé dont je tapisse les hypogées Je lisse à la pattemouille des canopées aux racines mes matins effilochés...
Apologie des apogées
Je suis de partout Et de nul part Déroulant ma bobine vide Dont le fil s'est rompu Sur mes traits tirés Je roule le rocher De mes angoisses A travers la peine De mes ravines Aux Cordillères de mes hiers Mon spleen A la traine Claque des dents Ma carte...
Protozoaire
Survivance - De l’espèce Outrecuidance - De la race Malfaisance - Des croyances Destruction - De soi Panégyrique - De l’émoi Eloges - De l’arraison Absurde Abrupte Incongrue Inamovible Envie - De tout comprendre Soif - D’être Désir - De ne pas se méprendre...
La nuit tous les vers sont gris
La nuit je danse dans le venelles de ma vie où des tambours en folie martèlent l'absence La nuit je tombe à travers des portes closes Je me désenglue de la prose d'un bien triste monde La nuit je fuis immobile flèche tendue sur un arc bandé aux nues j'épingle...
Le filet des rêves
Je n’ai pas rompu le lien D’avec nos chers défunts Comme un pêcheur ses rets Je remonte des limbes talismaniques Un mince filet d’or vaporeux Je souffle un amour volcanique Sur leurs joues râleuses J’illumine d’un azur éblouissant Leurs doux regards fanés...
étoiles avortées //////
poétweet du jour : Nos meilleurs poèmes restent a écrire, embryons mort-nés de nos rêves stériles, abandonnés, nus, aux lueurs noires de nuits sans lune. © Ph. Cougé (Copyright déc. 2013) Suivez moi sur tweeter : @rudesreves
///////Cédilles
Le vent s'enroule en dunes cartonnées Les nuages finissent d'effilocher Les franges d'un ciel laineux Une langue miel postillonne Sur le pointillé d'un horizon huileux Et Distille ses taches en kyrielles Sur la mer qui ronchonne Il est la cédille rebelle...
Harangue poétique
Faisons chauffer à blancNos stylos-tonnerre Pyrogravons nos mauxSur le cuir du Missel Fondons nos idéauxAu creuset de l’imaginaire Brûlons le signet en nousGlissé par la nuit éternelle Compressons nos sourires d’enfantsExquisons nos cadavres transitaires...
Les manteaux noirs
Comme des filins, tendus jusqu’au dévidoir Ils arboraient en sautoir, leurs airs séraphins Les Doc Martin’s pilonnaient le trottoir Le cœur à l’étouffoir vers un avenir crachin Les yeux au pochoir, craie blanche sur la peau Ils portaient beaux, drapés...