Tristes oripeaux
Nos tristes oripeaux
Bientôt se faneront
Et nos épaules de paille
S'affaisseront sous le joug
D'une banale fatalité
Injuste comme un petit jour
Qui ne se lèverait plus
La lutte est perdue
Et l'espoir, vain
Les brumes assassines
Électrisent nos peurs primates
Et nos chairs agonisent
Au rythme envoûtant
D'un ressac ombilical
Une danse utérine
Qui se repait de nous
Un lancinant acide
Ruminant a pleines dents
Les fibre de nos êtres
A ce jeu avide
Il n'y a que des perdants
Car les chaises vides
Ne sont jamais musicales
Mais bancales
Et chauffées a blanc